Camille a commencé son projet en étudiant la question du lettrage et de l'écriture automatique. Elle cherchait à savoir si le dessin pouvait être une écriture et une écriture un dessin, ainsi qu'a trouver son langage. Après avoir beaucoup expérimenté, et suite à différentes recherches, elle a compris que la spontanéité était un élément clef de son travail. En plus de cela, camille à pour habitude de récupérer différents objets, souvent des objets de chantier ou du quotidien citadin (brique, tôle, pneus, tuile...) qui lui servent de support pour une phrase ou un mot. Pour continuer avec ces matériaux, elle a réalisé une sculpture en mortier, entouré de bitume sur laquelle est posé un crane de chevreuil. Elle a ajouté un carton sur lequel est écrit au marqueur un morceau de phrase. C'est un assemblage réalisé avec uniquement ce qu'elle avait dans l'atelier. Et c'est pour toute cette question d'assemblage qu'elle a été regarder du côté des "centons" de Nicolas Tardi (mentionné dans son livre ready-made textuel). Il s'agit au départ d'une pratique grec, qui consistait à assembler plusieurs morceaux de tissus différents, un peu comme elle le fais avec mes matériaux de chantier.