Un contexte de création qui la pousse a réaliser des lunettes un peu particulières.

En effet, sur les verres de ces lunettes, elle dispose tout types de matières (cire, cheveux en plastique, verre, peinture, plâtre, copeaux de bois et café). C’est à travers la vision de ces filtres qu’elle peint ce qu’elle voit au travers des montures. Le processus est très expérimental, imprévisible, et c'est ce qu'elle recherche dans ce travail. En définitive cela donne des formes très variées. Elle se rend compte au fur et a mesure des expérimentations que ce n’est pas simple, que ça ne marche pas comme elle le veut dans le sens où elle s’est au préalable fait une idée de ce que cette expérience allait donner. Il est impossible pour elle de réaliser à la perfection les textures des filtres utilisés pour recouvrir les lunettes. Mais cela n’a pas eu un grand impact sur le projet car ce qui est intéressant pour elle dans cette réalisation c’est de voir et ainsi comprendre le rapport que nous avons, en tant qu’être humain, entre notre vision et ce que nous produisons au final. C’est donc là que l’on s'aperçoit qu’il y a un écart. Karine, en poussant cet écart à l’extrême, s’en rend elle même compte, en se rendant en quelque sorte aveugle.