JO de Lissana Jouret ajouté par Grégory Cabioch

Photographies argentiques

Il s’agit tout d’abord d’une première expérimentation, qui avait pour but d’essayer la photographie argentique, le premier jet était raté mais contenait quelques photos intéressantes.

« Je vais souvent à Montpellier et j’étais souvent chez lui, je voulais capturer l’aisance qu’il avait avec son environnement, sa salle de bain était la seule pièce qui pouvait se fermer. »

Une expérimentation qui est devenu un projet, celui de montrer des fragments de vie qui se déroulent dans cette pièce, une pièce ou règne l’intime. La porte de ses toilettes était ouverte en permanence, cela laissait entrevoir son intimité qui est normalement cachée.

« C’est le témoignage d’une aisance. »

Il s’agit donc d’une série de photos non posées, assez intrusives de tout ce qu’il faisait dans ces toilettes/salle de bain. Elle devenais lieu de micro-spectacles, du voyeurisme toléré.

Le premier jet était un top départ parti de l’experimentation « prendre des photos assez bêtement parce que je n’ai jamais essayé l’argentique » Le deuxième avait pour but d’explorer tous les champs possibles, de tout se qu’il se passait dans cette pièce, tout ce qu’il faisait qui n’était pas destiné aux toilettes.

La porte est devenue cadre, comme les toilettes déviées de leurs fonctions, elles ne séparaient plus l’intime de la pièce à vivre. Elle est devenue le cadre de ce qui s’y déroulait. Elle fait juste acte de présence, elle se metamorphose en soulignant l’étrange particularité de cet endroit. La pudeur s’annule au fur et à mesure que l’ouverture de la porte s’accentue, cette pièce d’une banalité affligeante devient le témoin silencieux de ces miettes de vie. Le décor d’une scène anodine qui se fige et se retourne de sa fonction initiale.

« Les deux photos que j’ai choisi se faisaient face et se contredisaient, deux utilisations différentes du même espace. »

« Culotte salle, poils pubiens, pause popo, déchets et fluides corporels y règnent en maître, un veritable bouillon de culture. »

« Tu lui portes un interêt, soudain, tu deviens spectateur, tu as l’habitude mais chaque moment est exclusif. Rien n'est à jeter tout est à prendre. »