COLOR DROP de Mathieu Venagel ajouté par Rémy Viguié

Color Drop, Art 3


Mathieu utilise un processus de création pictural qu'il nous explique.

Le processus de création d'une œuvre fait partie intégrante de l'oeuvre. Pour de nombreux artistes, le processus, qui revient à se questionner sur la manière de réaliser l'oeuvre, est détaché du résultat final révélant ainsi 2 travaux bien distincts au sein d'une même œuvre. C'est la question que s'est posé Mathieu Venagel, étudiant en 3ème année d'art, lors de la réalisation de ses peintures. Comment je réalise ma peinture ? Le résultat ne pourrait-il pas être considéré comme le final d'un processus bien précis ? Mathieu s'est vite rendu compte, à la suite d'expérimentations picturales que son processus créatif représente une grande partie des ses œuvres abstraites colorées, qui attirent l'oeil de part leur grand format ainsi que le mélange de couleurs qui lui sont chères, tout en s'inspirant d'artistes comme Sigmar Polke ou Robert Rauschenberg. Mathieu m'a décomposé ce processus en trois parties, la première consistant à verser de l'eau sur sa toile. Ensuite, il utilise un balai brosse afin d'étaler l'eau puis, troisièmement, il verse de la peinture acrylique (qu'il a préalablement préparée de façon très diluée) en différent points sur sa toile, à des endroits qu'il défini instinctivement. Il invoque ainsi un phénomène stochastique, la peinture, après avoir été placée en différents points définis, se propage sur la toile dans les parties ou l'eau à été étalée et les couleurs (2 ou 3 couleurs différentes par toile) se mélangeant aléatoirement, mais toujours dans une résultante d'un schéma préalablement étudié. En revanche, Mathieu explique qu'il garde des gestes que l'on pourrait qualifier de partiellement contrôlés, laissant le balai se déplacer avec des mouvements lâchés, tout en gardant conscience du cadre. Parfois, lorsque la peinture n'est pas assez diluée, on peut remarquer des résultats intéressants, des tâches moins dégradées et plus structurées apparaissant au milieu des dégradés. Par la suite, Mathieu prévoit de mêler se processus créatif à un autre qu'il travaille en parallèle et que l'on pourrait comparer à des tests de rorschach, en pliant la toile en deux afin de dupliquer le résultat obtenu et d'obtenir un effet « miroir » dans sa peinture.