Papier ensemencé de Jannice GUILLOUX ajouté par Amélie CHABRIER

Papier ensemencé. 2019

C’est après la lecture du journal japonais « The Mainichi », qui une fois lu peut pousser pour devenir une plante, que Jannice s’est intéressée au papier ensemencé. Elle a décidé d’en faire son projet de diplôme. Dans un premier temps, elle a fabriqué son papier ensemencé de manière artisanale. Elle prend des chutes de papier qu’elle met ensuite dans un bac d’eau, faisant une pâte à papier pour ensuite intégrer les graines avec une sorte de cadre, qu’elle a fabriqué, faisant office de « passoire ». Les graines apposées dans le papier sont celles d’un potager. C’est en prenant l’exemple du jardin à la française, qu’elle a dispersé les graines sur son papier. Cependant, plusieurs problématiques sont apparues : les graines n’avaient pas suffisamment de place pour pousser et se gêner mutuellement. La lecture d’un rapport sur le déclin de la biodiversité l’a orientée sur la question environnementale, tout en réglant ce problème. Maintenant, elle ne met plus des graines de potager, mais des graines mellifères : elles sont utilisées pour les insectes en les attirant pour renouveler la biodiversité. Le rendu final de son projet est en trois étapes. Tout d’abord, la première partie est « politique » avec un livret contenant de la documentation par rapport aux réglementations sur la biodiversité. Ensuite, un côté biologique, avec un carnet contenant ses dessins de la forme finale des graines une fois poussées mais également avec leurs informations de vie (comment elles poussent, leurs caractéristiques…). La dernière est comme un « témoignage » avec le papier ensemencé pour prouver qu’il n’y a pas qu’une seule manière de créer du papier. Elle ne souhaite pas faire un projet moralisateur, au contraire. Elle souhaite inviter les personnes à réfléchir sur ce qu’il se passe, mais surtout montrer qu’il y a toujours des alternatives pour contrôler et réduire notre impact sur la planète.