Ces peintures sont des déambulations.

Tout d’abord, lors de ballades programmées ou non, elle cueille des éléments qui attirent son regard que ce soit par leurs formes, couleurs, esthétiques.

Fragment d’architectures, végétaux, ombres, parties du corps : tout peut être cueilli.

La cueillette ça veut dire qu’elle réalise un travail de collecte, d’archivage en mémorisant ces éléments par le biais de la photo, du dessin ou de l’écriture.

Ensuite ces éléments une fois acquis elle les retravailles, et c’est en les décortiquant ainsi que le travail de composition va pouvoir être fait.

Lula va donc prélever dans son recueil et intégrer ces éléments dans sa peinture.

Du coup le regard se ballade lui même sur cette toile dans laquelle les éléments interagissent ensemble et nous content une promenade n’ayant ni début ni fin. C’est un moyen d’écrire en peignant.

Une ballade c’est avant tout un corps dans l’espace, que ce soit un espace extérieur ou celui de la toile, il y a toujours un rapport avec son corps. Par exemple Lula peint sur toile libre car le rapport au corps est différent lorsqu’elle peint sur châssis.

Et ayant fait de la danse, son rapport au corps est particulier : puisque pour elle la danse c’est interagir avec le vide, elle pense alors d’abords avec le vide présent sur sa toile lorsqu’elle peint.