LES PETITES CHOSES de Marie Mayet ajouté par Evan Col-Eyraud

installation, Art 2


Si vous ne trouvez plus rien, cherchez autre chose.

Laissons Marie parler elle même de son travail : J’appelle ce projet Les Petites Choses.

Ce projet s’inscrit dans le sujet de Frank David, ou nous sommes très libre dessus. C’est un projet que j’avais tout d’abord entamée en terminale. Je ramassais alors des choses par terre, que j’assemblais en petits objets. L’année dernière je n’ai pas eu le temps de poursuivre ce projet ni de développer l’idée. Je n’ai donc pu le reprendre que cette année.

À la base je voulais faire une sculpture où les éléments seraient agglutinés, pour créer un lapin assez organique. Le choix du lapin s’est fait un peu par hasard. Aujourd’hui je me penche d’avantage sur les petits objets en eux-même.

L’idée c’est de prendre un objet et de le dénaturer pour en faire quelque chose de précieux. Je voudrais donc faire une sorte d’exposition avec pleins de petits objets. Les objets que je récolte sont petits, rouillés et détériorés au point qu’on n’arrive plus à distinguer leur utilité première.

J’essaye également d’intégrer ce projet dans d’autres matières. Je travaille alors également sur des affiches, et crée de nouvelles tables pour pouvoir étendre l’exposition et j’aimerai même pouvoir placer sous vitrine ces petits objets, si j’ai le temps. J’aimerai aussi intégrer une sorte de petit film qui explique la vie des objets.

Cette recherche s’inscrit dans l’idée d’un héritage, dans un univers post-apocalyptique. Tout en se posant la question de quelle trace on va laisser, et comment les civilisations futures vont les interpréter. J’essaye de présenter donc cela un peu à la manière de fouilles archéologiques, ou de glanages en récupérant les choses dont personne ne veut. Sans pour autant s’attacher au sol et à l’endroit d’où viennent les objets, mais plus sur l’interprétation de leur histoire et sur comment je les dénature. Pour finir j’aimerai aussi organiser des fouilles après l’hiver, car pour le moment je trouve mes objets dans la rue, ou alors ce sont des personnes qui m’en ramènent à la manière d’une collecte obsessive.