Clignotant à gauche, on tourne, on s’arrête avant la barrière. Pause. On baisse la vitre et appuie sur le bouton de la borne : le ticket sort et la barrière s’ouvre, on cherche une place entre les deux immenses murs qui délimitent le parking. C’est la séquence d’entrée, la que tout commence : dans ce parking, votre temps devient payant. Et si l’argent devenait une nouvelle unité de mesure temporelle ? Mon projet se base sur cette relation temps – argent. Le parking Chevandier fait partie de Qpark, c’est l’un des parkings les plus cher du groupe. Ces tarifs sont mis en places pour forcer les utilisateurs à stationner sur une courte durée (du à la proximité du centre ville). Je me suis basée sur leur tarif afin de calculer le prix d’une minute : 1 min = 0,0333 €. Ce calcul devient la base de mon travail : se servir de la relation temps – argent pour décrypter ce qui nous entoure. Cette nouvelle unité permet de révéler les couches, les strates qui constituent le parking mais aussi la ville de valence. Prendre conscience que nous faisons partie, en temps que citoyen, d’une époque, d’une société, d’un moment. Qu’il y a eu un avant et qu’il y aura un après. Nous sommes les acteurs de notre temps. Je veux montrer au conducteur qu’il est sur le parking à un instant T, mais également qu’il fait partie d’un territoire plus grand qui est la ville et d’un temps plus vaste qui est notre ère. Traduire le temps en argent permet une nouvelle mesure et donc un nouveau regard sur le temps. Une nouvelle échelle se met en place.